Le Haut Rêve
Affaires Etrangères

Proposition de politique étrangère

pour corriger un déséquilibre persistant
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Sujet lancé par Penthésilée
Le 14-10-1510 à 21h06
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Posté par Firydor,
Le 19-11-1510 à 22h16
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Penthésilée

Le Julung 14 Otalir 1510 à 21h06

 
Nobles Rêvants,

J'ai eu l'occasion, au cours de mes voyages, de visiter l'ensemble des cités syfariennes et découvrir pas à pas les cultures variées des factions poussiéreuses qui nous entourent.
En son temps, même Arameth m'a brièvement ouvert ses portes. Quant à Syrinth, la Sainte cité de l'Equilibrium, j'ai pu y pénétrer à l'occasion de la fête des fous, qui se produit une fois l'an.
Mon propos n'est pas de vous faire un compte-rendu détaillé de mes rencontres, qu'elles aient été positives ou négatives. Il est plutôt de vous proposer une nouvelle politique à propos de nos relations étrangères. Une politique plus adaptée aux évolutions d'un monde changeant, dangereux, mensonger.

Quelle est notre situation et notre politique actuelles ?

Nous avons une cité, une seule désormais, depuis la chute dramatique de Korsyne. Une cité promise à tous, sans distinction aucune de race ni de faction. En clair, peu importe qui se présente à nos portes : ces dernières ne sont là que pour décorer les remparts. Qu'il s'agisse d'une guerrière matriarcale, d'un propage témoin du S'sarkh, d'un hors-la-loi originaire du Désordre ou même d'une disciple du P'khen S'sarkh, comme Kysall, aucun problème : chez nous, c'est journée "portes ouvertes" trois cent soixante-cinq jours par an.

Longtemps, je fus plutôt heureuse de cet état de fait, m'imaginant que notre exemple ferait tâche d'huile. Je pensais, naïvement, que les autres factions distingueraient les visiteurs venus de l'Ordre comme ils distinguent les témoins, seuls sur Syfaria à être aussi accueillants que nous...

J'avais tort.

A l'étranger, nous sommes considérés exactement comme n'importe qui. Notre hospitalité ne nous ouvre aucune porte. Nous serons toujours contrôlés à Farnya, rejetés à Syrinth, refoulés à Arameth. Les filles du Déclin sont désormais plus accueillantes, depuis que nous avons combattu ensembles. Vous devrez cependant toujours vous annoncer, si vous escomptez passer par Kryg.

Si les témoins sont ouverts, c'est pour une bonne raison : ils pratiquent le prosélytisme religieux.
Mais nous ? Non...
Le Haut-Rêve n'a pas vocation à répandre la "bonne parole" de la Quête : cette dernière est réservée aux éveillés, elle se conquiert, elle se mérite, on ne la "vend" pas via un discours au coin de la rue !

Le monde bouge, évolue, mais il est des choses qui demeurent en l'état depuis six siècles : certaines factions sont hospitalières, d'autres sont méfiantes, d'autres sont fermées. Certaines communiquent et enseignent ce qu'elles savent, ou croient savoir. D'autres monnayent ou taisent leurs savoirs, ravalés au rang d'outils de contrôle ou de denrées marchandes. Et nous n'y pouvons rien changer ?

Si.
Nous pouvons nous adapter.
Nous avons des factions hospitalières, méfiantes ou fermées, mais aucune de ces trois politiques n'est tout bonnement juste.
Je prône une politique toute simple, mais dont la justesse m'apparait aujourd'hui évidente. Une politique de réciprocité. Il est aujourd'hui aisé de la mettre en place, puisque chaque culture se résume désormais à une cité, et plus aisée encore de la justifier. J'augure qu'elle fera parler, si nous l'adoptons ; et les discussions qui pourraient s'en suivre avec les autres factions seraient certainement très instructives !

Nous ne pouvons pas aller à Syrinth, désormais seule ville de l'Equilibrium ?
Les équilibriens ne sont plus les bienvenus à Jypska.
Nous sommes refoulés à Arameth, y compris lorsque nous venons Rêver ou combattre pour la Confrérie ?
Les confrères sont personae non grata en nos murs.
Nous pouvons nous rendre à Kryg, seule ville du Déclin préservée, sur simple signalement à la bourgmestre ?
Les matriarcales sont chez elles à l'Opale.
Nous pouvons visiter Farnya, sous escorte, avec l'autorisation du prince-maire de la cité du Désordre ?
Les frères peuvent entrer, sous réserve de l'accord de notre propre maire, Amon Vals'Odar.
Les témoins nous accueillent à bras ouverts en leur fief ?
Nous ferons de même avec eux, ce n'est que justice.

Voilà ce que je propose.
On ne se comporte pas de la même façon envers quelqu'un qui vous ouvre les bras et quelqu'un d'autre qui vous claque sa porte au nez !
Cela nous donnera un levier que pour l'instant, nous n'avons pas. Cela nous permettra de cesser d'être des "grosses peluches endormies ou droguées" aux yeux des autres poussiéreux, pour qui nous ne comptons guère. Cela fera de notre maire, Amon Vals'Odar, et de nos diplomates, des gens influents : car pour l'instant, ils n'ont pas leur mot à dire sur qui entre ou n'entre pas dans l'Opale, dans nos boutiques, dans nos temples et dans la Shamesha. Par conséquent, ils n'ont aucun des pouvoirs que s'octroient maires et diplomates des autres villes.

Cela doit cesser.

J'aimerais que nous parlions de ce projet, ensembles, avant de l'adopter ou de le rejeter. Le but n'est pas de nous disperser, encore moins de nous opposer, mais d'en peser le pour et le contre.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Yatagan

Le Julung 14 Otalir 1510 à 21h55

 
Penthésilée,

Je ne rejette pas cette proposition en bloc, mais je souhaite émettre quelques réserves.

Je n'ai pas voyagé dans tout Syfaria et je n'ai jamais été interdite d'entrer dans une ville. Mais tous les rencontres que j'ai pu vivre à Jypska, avec des voyageurs de diverses factions, m'ont été très bénéfiques, au niveau commercial ou amical.

J'ai besoin pour équiper nos guerrières ou agrandir la Shamesha de nombre de ressources qu'on ne trouve pas dans nos murs. Qui me les amènera si on décourage les caravanes des confrères ou des équilibriens ?

Pourquoi voulez vous interdire l'accès à l'équilibrien Resam, qui est venu me voir pour parfaire sa connaissance de l'art de la forge ? à la confrère Takamaka, venue se renseigner dans notre bibliothèque ? Est ce eux qui nous refoulent de leurs cités ?

En résumé, que gagnerions nous à fermer nos portes ? Et pourquoi souhaiter à ce point prouver notre pouvoir ou notre influence aux autres factions ? En quoi cela sert il la Quête ?


Passez à la boutique !
http://www.syfaria.com/forum.php5?f=ville&s=2440

 
Iandra

Le Julung 14 Otalir 1510 à 21h55

 
Hm, j'oserai exprimer mon désaccord avec les paroles d'Arch'Rhona Penthésilée, mais jusqu'à une certaine mesure.

Je me suis moi-même trouvée devant les portes des différentes factions, sur initiative personnelle et non en mission pour notre Ordre. Il m'a suffi de me présenter, et certes d'assurer de ne rien m'y procurer, au Prince-Maire de Farnya pour entrer dans cette ville et y discuter avec ses habitants. Les portes d'Arameth ne se sont pas ouvertes pour moi, même si un passage dans les faubourgs a été très instructif. J'ai traversé Kryg sans problèmes, et j'ai voyagé avec la grande caravane de l'Equilibrium, j'y ai appris beaucoup de choses. Ce voyage, je l'ai fait à l'initiative d'un jeune Marchand, qui lui-même cherchait à comprendre les autres factions.. Et Lerth a grandement ouvert ses portes...

Je comprends votre amertume, Vigie, et une partie de moi la partage. Mais je ressens aussi une grande fierté de faire partie de la seule faction qui ne se prend pas la tête à sonder les étrangers avant de les laisser entrer, qui ne leur refuse pas l'entrée de sa ville, à condition de respecter certaines règles de conduite.

Qu'est-ce que cette méfiance apporte aux autres factions, mis à part une réputation négative? Je ne ressens aucun respect pour la Confrèrie parce qu'elle m'a interdit l'accès à Arameth. Si elle ne veut pas partager son savoir, tant pis pour elle. Si elle veut venir apprendre la notre, elle s'oblige à y reconnaître une supériorité de nos sages.

Ouvrir la porte aux autres factions est pour moi un signe de grandeur, une occasion d'échange culturel et d'envie d'accroître notre savoir. Mais il est pour moi évident qu'un passage dans notre cité ne peut se faire sans s'être présenté au Maire de l'Opale, et sans son accord. C'est une question de savoir-vivre, de respect d'autrui...


Médecin et Alchimiste au service de Grior

 
Syndal

Le Julung 14 Otalir 1510 à 23h05

 
Je suis assez partagé sur cette proposition.

Proche de l'avis de Rhona Iandra, je pense qu'ouvrir nos portes est un signe de grandeur et prouve que nous ne sommes pas à l'instar des Confrères de pâles individus ne pensant qu'au pouvoir.

En revanche si il est une chose qui me hérisse c'est d'apprendre qu'il est possible que des étrangers apprennent le runique de Tshal dans notre ville...

C'est pourquoi, je pense qu'il serait bon de laisser nos portes ouvertes mais de restreindre certains accès avec autorisation, comme l'université par exemple.

Que les autres factions interdisent leur entrée, cela les regarde et ne doit pas nous amener à vouloir pratiquer la loi de l'œil pour œil...

Dans le combat contre le tark'nal, les confrères ont prouvé ce qu'ils étaient aux reste de Syfaria, des imbéciles imbus de leur personne, avec de réelles compétences certes, mais si Nelle Dymer n'avait pas été là, tout ne ce serait pas passé comme ils avaient prévu...

D'ailleurs, sans Nelle Dymer en général, je crois que nous serions dans une posture fort peu enviable face à l'abominable !


Syndal
Songeur au service de Furm

 
Penthésilée

Le Julung 14 Otalir 1510 à 23h08

 
(Oops ! Intercalez ce post entre celui de Iandra et de Syndal ^^)

...Et de naïveté.

En son temps, Arc'Rhon Varkos - le précédent Pilier de Toh - m'avait mise en garde. Mais j'étais comme vous, Arc'Rhonaï : illusionnée par des principes de générosité à sens unique. Des principes dont certains se prévalent pour se servir, chez nous, des ressources dont ils ont également besoin, tout en nous interdisant l'accès à leurs commerces municipaux pour nous monnayer les leurs à vil prix.

Yatagan : les factions qui sont fermées, tel l'Equilibrium et la Confrérie, sont peut-être les plus riches de tout Syfaria, précisément parce qu'elles peuvent pratiquer les prix qu'elles veulent. Sur le seul plan commercial, nombre de poussiéreux seraient tenus de passer par nos artisans pour faire affaire, plutôt qu'à vous court-circuiter en allant s'achalander directement sur nos marchés.

Ouvrir nos portes n'est pas plus un signe de grandeur que les fermer est un signe de bassesse. C'est tout simplement une mesure d'équilibre. Se méfier consisterait à refuser l'entrée de quiconque. Ce n'est certainement pas ce que je suggère : tout tient à la réciprocité.

Vous parlez des confères, qui ne souhaitent en effet aucunement partager leur savoir, à la différence des témoins, par exemple. Ce que les premiers pillent, les seconds l'offrent. Ces gens doivent-ils donc être également reçus, traités, considérés ? Il me semble que non...

Je comprends d'autant mieux vos grandes idées que je les ai partagées. Et comme vous, je m'en suis sentie fière. Jusqu'à ce que, de trahisons en mensonges, de duperies en omissions, je mesure ce que cela nous coûte. Oui, l'hospitalité est un merveilleux cadeau offert à autrui. Mais que vaut un présent que vous donnez à tous, sans distinction aucune et surtout, sans raison précise, lorsque les uns mériteraient plus et d'autres... rien du tout ?

Méditez cette pensée de feu mon maître, à qui je demandais un jour : "Neij, quel regard dois-je porter sur les gens qui m'affligent ?"

Le respect, m'a-t-il dit, c'est pour les gens respectables. Ne galvaude pas tes bons sentiments, car ils ont de la valeur.

A votre générosité, noble mais indistincte, j'oppose une vertu toute aussi noble et qui me semble plus appropriée au sujet politique dont nous traitons : la Justice. S'il faut choisir entre deux principes, comprenez qu'en tant que Pilier de Toh, le second prime sur le premier. Mais au-delà des principes, vous posez une question pratique qui mérite une réponse honnête :


Citation :
Qu'est-ce que cette méfiance apporte aux autres factions, mis à part une réputation négative ?


Une parfaite maitrise de leurs ressources
Une totale gestion des prix de leurs marchandises
Une protection évidente de leurs résidents et de leurs biens
Un levier politique puissant envers les autres poussiéreux, qui peuvent être refoulés à leurs portes si nécessaires, et qui se sentent honorés - à juste titre - s'ils sont autorisés à entrer

Il n'y a nulle valeur, nul honneur, nul mérite à parcourir Jypska de part en part : elle est ouverte aux quatre vents. Que l'on vienne pour y donner des cours ou pour nous faire les poches, l'accueil sera le même. Quelque part, je trouve même cela insultant envers les gens de qualité qui font l'effort de nous comprendre et de nous respecter : ils ne sont en rien distingués du premier quidam venu.

J'ajoute, car cela me semble important, qu'une politique de réciprocité ne serait pas seulement juste : elle donnerait aussi du pouvoir à la parole de notre maire et de nos diplomates qui pour l'heure, ont surtout celui
d'inaugurer les chrysanthèmes

Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Neira

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 09h21

 
*** La pensée n'est pas celle de la Gardienne, la moue de cette dernière montre une certaine timidité. ***



Tigrette dit :
Je sais que je suis pas Louloute et que vous n'êtes pas obligés de me croire ... Mais de ce que j'ai cru comprendre, ma Neira elle aime pas qu'on ferme les portes.
Mais elle aime pas non plus qu'on puisse apprendre des choses réservées aux Loulous (je crois qu'elle parlait d'une langue mais je suis pas sûre....). Après tout les Loulous sans poils ben... ils n'ont pas de poils justement. Les autres Loulou qui sont pas d'ici ... euh je sais pas trop comment vous expliquer ça ... J'ai pas bien compris ce que pensait Louloute à leur propos.
Hummmmmm. Ah si voilà: ils vous ressemblent physiquement et tout et tout mais ... ils croient pas comme vous alors pourquoi on leur apprend les choses importantes pour vous. Le truc du Rêve par exemple, je sais que ma Neira elle aime vraiment pas du tout du tout qu'on leur apprenne ça.
Pour le reste je peux pas vous dire grand chose. Mais si vous voulez mon avis de moue, il y a une différence entre fermer une ville et fermer son coeur. Vous voyez ce que je veux dire ?
Madame Louloute Penthésilée, m'en veuillez pas de parler. Je sais que vous appréciez pas trop mais ce sont des choses que ma Louloute n'arrêtait pas de ressasser alors bon je peux dire que je connais son opinion là dessus.



 
Penthésilée

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 10h05

 
La pensée de la Vigie hésite à répondre. Tout le monde sait qu'elle ne confond pas les gens avec leurs symbiotes, et n'écoute que les premiers. Pourtant, elle prend sur elle de poursuivre, sans doute parce que s'exprime là une opinion déjà représentée par Syndal :

Je vais attendre le retour de Neira pour jauger son avis, sans vouloir t'offenser, Tigrette. Je ne t'en veux pas et même, je ne doute pas de ton honnêteté, mais on ne peut, en aucune circonstance, parler au nom de quelqu'un d'absent qui ne l'a expressément désiré. Cette règle s'applique à tous, elle ne te vise pas, crois-moi.

Cependant, tu évoques un point déjà soulevé par Arc'Rhon Syndal : celui de l'apprentissage de la langue de transcription et d'interprétation des Rêves, dont nous sommes seuls - et encore, cela ne concerne qu'une poignée d'Eveillés - à comprendre la raison d'être.
Deux réflexions me viennent à ce sujet :

La première, c'est qu'en restreignant le débat à ce seul problème, vous évacuez ce qui ne vous intéresse pas - commerce, ressources, pouvoir, réciprocité et justice - pour ne parler que de ce qui vous touche, en tant que sages : ce qu'il advient de notre savoir séculaire né de la Quête. C'est fondamental, mais ce n'est pas tout. Je considère avec attention et sérieux cette affaire de langue exclusivement consacrée au Rêve, j'aimerais que vous considériez en retour l'idée de fond de la proposition de politique réciproque. Je ne voudrais pas que l'on en prenne un bout par-ci, par-là : il n'y aurait dès lors plus de réciprocité, et donc, plus de comportement juste. Nous serions simplement dans une volonté de fermeture.

La seconde, c'est que vous avez malheureusement raison. Nous devrions pouvoir choisir à qui nous décidons d'ouvrir le grand livre de la Quête. Les gens qui viennent à Jypska pour apprendre le Runique de Tshal n'ont nul entretien avec un gardien des préceptes, ni même un éveillé, pour expliquer le sens et la finalité de leur démarche. En fait, ils n'ont d'entretien avec personne. A croire que pour nous, cette langue en vaut une autre et peut servir à discuter du temps qu'il fait...
Si nous optons pour une politique de réciprocité, il deviendra naturel de s'informer des raisons d'une visite. Nous aurons alors tout loisir d'estimer la valeur des arguments fournis, et de démasquer les menteurs s'ils font exactement le contraire de ce qu'ils nous assurent. Encore une fois, il ne s'agit pas de bloquer n'importe qui, mais d'avoir un contrôle de ce qui se passe en nos murs.

Lors que vous êtes à domicile, avec vos proches, vos enfants peut-être, laissez-vous entrer et sortir le premier inconnu qui passe, sans même lui demander ce qu'il fait là, y compris s'il tient une épée dans la main ?

Neuf fois sur dix, ce simple visiteur sera chaleureux, et vous sortirez grandi de votre rencontre mutuelle.
Une fois sur dix, il vous poignardera dans le dos ou pire, s'en prendra à l'un de vos proches.

Si vous n'ouvrez la porte qu'à ceux qui se sont présentés et ont honnêtement expliqué ce qui les amenait, les braves gens ne s'en formaliseront pas, d'autant qu'ils font la même chose avec vous quand vous allez chez eux. Les crapules qui vous claquent la porte au nez quoi que vous veniez faire, en revanche, seront pour le moins gênées.
Ce n'est que Justice.

Cette analogie n'est pas anodine, Hauts-Rêvants : je considère l'Ordre tout entier comme ma famille, et je n'aime pas voir sa maison traitée comme s'il s'agissait d'un lieu sans valeur aucune.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Morora

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 10h06

 

Voila une proposition intéressante, et qui mérite en effet d'être débattue.
Je suis, probablement comme beaucoup, partagée sur le sujet.

Arc Rhona Penthésilée nous explique, et cela ne fait effectivement aucun doute, que le principe de réciprocité
est probablement beaucoup plus en accord avec l'esprit de Toh, que de laisser notre ville ouverte sans vérifications à n'importe qui. (Ce qui s'apparente d'avantage au chaos de mon point de vue)

Mais comme, et sauf erreur de ma part, nous n'avons aucun incidents récent faisant intervenir des étrangers à déplorer, la question qui à été posée est "Que gagnerions nous à changer de politique ?"

Ce n'est pas une mauvaise question bien sur, mais il me semble qu'il est très difficile d'y répondre. On peut faire des suppositions bien sur, mais rien n'est vraiment certain. Pour cette raison je préfère poser la question inverse... Que risquons nous, que pourrions nous perdre si nous changions ?

Rhona Yatagan donne l'exemple de rencontres qu'elle à pu faire, ou de matériaux qui auraient étés plus difficiles à obtenir. Je doute que ce soient de bons exemples. Le fait que des étrangers ai du demander une autorisation avant de pénétrer dans la ville ne l'aurait probablement pas empêcher de faire leur connaissance. Surtout, cet exemple me semble être assez rare, tant les étrangers que j'ai croisé à Jypska semblait peu enclin au dialogue. Sans parler de tout ceux qui ne parlaient pas un mot de notre langue...

Respect ou considérations ? Non, si il y a une chose dont je suis certaine, c'est que nous ne risquons pas de perdre quoi que ce soit de ce coté la... Arc Rhona Penthésilée à raison sur ce point. Les autres poussiéreux nous considèrent tous comme de grosses peluches inoffensives. Cela ne s'explique d'ailleurs pas seulement par notre politique d'ouverture des cités. Avez vous connaissance de la moindre attaque, de la moindre agression d'un poussiéreux quel qu'il soit par un haut révant ? Oui, Rhon Tolbias à récemment du se défendre, mais il s'agissait de légitime défense, et c'est personnellement la première fois que j'entends parler d'une affaire de ce genre. Bien sur, je ne suis pas en train de dire qu'il faut devenir agressif ! Notre bonté n'est pas un défaut, et nous ne devons bien sur rien changer de ce coté la. Mais, sans être un défaut, une telle attitude peut parfois montrer des limites et devenir un handicap. On ne respecte pas une peluche inoffensive. On joue avec. Il faut au minimum en prendre conscience.

Je repose donc très sérieusement la question... Que pourrions nous perdre à changer de politique ?

J'ignore si un tel changement nous simplifierai cette vie matérielle. Mais je peut témoigner de la frustration ressentie lors de mes voyages, de ne jamais rien pouvoir acheter. Ou pire, que la simple traversée de Syrinth me soit refusée. Alors qu'elle m'aurait permis de gagner des jours et des jours de marche dans la foret, et alors même que je venais de combattre le Tark'nal et ses sbires qui venaient d'attaquer la cité de Zarlif ! Je suis, peut être, une "gentille" esculape, et je désire le rester. Mais je ne suis pas un jouet.



 
Neira

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 10h26

 
***
La petite moue reste toujours aussi timide face à la "Madame Louloute" mais elle garde tout de même sa jovialité.
***


Tigrette dit :
Il n'y a pas de soucis Madame Louloute. Je voulais seulement aider vous savez bien et je vous comprend. Et puis ma Neira vous expliquera tout ça bien que moi de toute manière ...



 
Syndal

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 12h00

 
Je pense comme Rhona Morora que c'est du côté de la perte qu'il faut réfléchir et je dois avouer que je n'ai pas vu de désagrément à ce principe de réciprocité.

Je serais donc plutôt pour.

En revanche, j'insiste sur le fait que notre langue transcriptive ne doit être enseignée qu'à ceux qui font montre d'un intérêt véritable pour notre culture... au minimum...


Syndal
Songeur au service de Furm

 
Iandra

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 12h10

 
Quand j'ai parlé de savoir-vivre et de respect d'autrui, je faisais référence à ceux qui voulaient entrer dans notre cité. Demander une autorisation d'entrée, que ce soit pour une ville ou une maison, il est vrai que cela va de soi.

Si nous voulons interdire ou régulariser l'accès à nos connaissances et nos marchandises, il faudra reprendre la liste de toutes les recettes, langues, artisanats et marchandises qui nous sont propres, et les étudier au cas pour cas. Cela prendre du temps, mais permettra de juger de la valeur de chacun.

Pour l'artisanat, il y aurait peut-être moyen d'exiger que tout non-Rêvant prenne contact avec un Concepteur au lieu de lui laisser libre-accès au marché. Il y a un risque que cela refroidira les étrangers à venir faire affaire avec nous, mais en contrepartie, cela leur obligera aussi à faire connaissance avec nos artisans et leur travail.

Et, en prenant le temps d'y réfléchir plus longuement, j'avoue qu'il est frustrant de connaître plein de recettes de potions et de ne pas pouvoir les fabriquer, faute d'ingrédients trop jalousement gardés par les autres factions. Ils seraient peut-être plus enclin à échanger les matières premières si nous leur rendons l'accès aux nôtres plus difficiles.


Médecin et Alchimiste au service de Grior

 
Krong

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 14h12

 
Juste pour avancer sur le sujet posé par Inadra. Les ingrédients qui te manques pourront être récolté. Nous pourrions envisager une troupe (3-4) de récoltant et nous irions sur les lieux de récolte pour récupérer la dite ressource.
C'est que je fais en général. Mais pour le Sel d'Arameth à priori la mine était interdite au autres factions et le prix à leur marché n'était pas donné.
Si nous protégions aussi nos lieux de récolte cela impliquerais un peu plus nos force dans la protections de nos richesses.

Je suis pour fermer la cité. Ce qui obligera à une négociation au préalable.
Mais cela augmentera le travail de la mairie. Si le maire est d'accord.

Maintenant pour les ingrédients il faut faire une liste des ressources qui nous sont propre mais cela ne devrait pas être trop dur. Nos livres relatent bien les positions géographiques de nos ressources.




 
Tolbias

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 14h28

 
- Pour ma part je suis tout à fait d'accord avec notre vigie, je crois franchement que ça nous dessers de laisser les gens se servir comme ils veulent et ne pas réagir quand ils nous empêche de mettre un pied chez eux ou nous refusent l'accès à leurs artisanat et matières premières.

Prenons pour exemple nos amis les tchaës, bon en considérant le fait que le petit bandit qui m'a fait les poches était un cas à part et qu'en aucun cas il ne représente le peuple de la fraternité, il est clair qu'il nous prenne pour des billes. J'en veux pour preuve ce message que j'ai reçut d'un de leur représentant lorsque j'ai parlé d'échange et de collaboration.


Citation :

Bonjour Tolbias,

Bien que je ne sois pas un connaisseur de ces fiers arts tchäes que sont l'arquebuserie et la mécanique, je vais toutefois mettre mon grain de sel dans cet élan de sympathie et de collaboration, par ailleurs très louable.

Il n'est un secret pour personne qu'en temps de guerre, la Fraternité est très crainte, notamment grâce à sa technologie et à ses entropistes sans nul pareil.
Il n'est donc pas surprenant qu'elle protège également ses secrets pour qu'ils ne se retournent pas contre eux un jour.

Donc pour faire court, nul ne s'opposera à une "discussion" en la matière, mais une rencontre à Farnya ne pourra se faire qu'avec un accès restreint, à savoir notamment sans rencontrer nos artisans non symbiosés.
Je tenais à être clair pour éviter toute désillusion future.

Ceci étant dit et compris, en sus de du frère Stennar, Kal'Ash pourrait également être intéressée par cette rencontre.


- Je vous ferais bien un petit topo de ce qu'on peut lire entre les lignes mais je risque de devenir vulgaire. Et puis le message est relativement clair. On nous prend pour des pignoufs. Cessons de nous comporter comme tel. J'aimerais aussi ajouter que fermer les portes de nos villes et de nos ateliers ne risque en aucun cas de gêner la quête. Bien au contraire, quand les autres peuples auront compris l'intérêt de nous ouvrir leur portes nous pourront entamer des relations commerciales/ diplomatiques saines et durables parcque pour l'heure on se fait enfler c'est clair.

Affrontons le mensonge, cessons de le subir par les quatres !


 
Sirilius

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 15h05

 
Je suis également et entièrement de l'avis de notre Vigie...

Notre Ordre vit très bien dans une presque autarcie depuis près de six cent ans. Nous avons peu de ressources qui intéressent les autres factions et nos nécessités matérielles sont infimes. Le spirituel nous suffit.

Quant a l'apprentissage du Rêve, il ne m'est arrivé qu'une seule et unique fois de rencontrer des Neldas d'autres factions réellement intéressés par la compréhension de la Quête.

A ceux là, et a eux seuls, j'ai pu expliquer les origines et les possibles des chemins du Haut Dôme. Ils ont pris le temps de comprendre leurs propres origines et, surtout, de comprendre le fait que s'ils veulent un jour arpenter le Songe il leur faudra faire un choix.

Le Rêve ne se dévoile qu'a ceux qui suivent les enseignements des Quatre, sans cela ils se perdront dans le néant de leur propre indécision.

La Quête n'existe que par nos Quatre Piliers. Les autres factions n'y trouveront aucun intérêt pour leurs buts respectifs.
Comme les Nemens, ils sont tout simplement incapables d'appréhender les chemins du grand Rêve.



L'inconscience est un venin...

 
Yatagan

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 18h45

 
Je voudrais souligner quelques points : la proposition de Penthésilée n'était pas de fermer totalement notre cité, ni de demander aux étrangers une raison de leur visite avant de les laisser entrer, il s'agissait d'interdire totalement l'accès aux confrères, équilibriens et frères du désordre. Et pas aux autres.

Et pourquoi ? Parce que leurs dirigeants et leurs cultures font que leurs villes sont fermées ou en accès restreint. Parce que ni y gagnerions en respect, en pouvoir et en justice.

Mais au fond, que m'importe le respect d'un confrère ou le pouvoir de refuser l'hospitalité à un frère du désordre ? Notre conscience, Furm, en sera-t-elle grandie ? Cela nous permettra-t-il, par Asha, d'apprendre ou de transmettre un savoir ? Grior, la durée, sera-t-elle prolongée ?

Pour ce qui est de Toh, une partie des étrangers a la politesse de s'annoncer à la mairie et je ne vois pas pourquoi ils devraient le faire en hurlant à travers une porte close. Et si votre argument est qu'ils viennent armés, je ne pensent pas que vous devriez laisser entrer les Matriarcales.

Ma question, qui rejoint celle de Morora, est : Est ce bénéfique à notre Quète de la Vérité ?

Nous pouvons, nous devons insister sur l'importance pour les étrangers de s'annoncer à la mairie et sur le caractère sacré du Runique de Tsal. Quitte à mettre dehors toute personne ne respectant pas nos règles. Je doute que quiconque ne traite l'une de nos Griffes de nounours endormi.

Je peux comprendre l'amertume de tous ceux qui se sont battus et qui ont souffert ces derniers mois sans être remerciés. Mais je ne crois pas que la fermeture de nos portes les amènera à changer d'avis.


Passez à la boutique !
http://www.syfaria.com/forum.php5?f=ville&s=2440

 
Morora

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 19h09

 
Cela, nous ne le saurons que si nous essayons ! Visiblement, les résultats de notre politique actuelle ne donnent en tout cas pas totalement satisfaction. Et sincèrement, même si personne ne se permettra d'insulter une guerrière de notre ordre face à face, j'ai progressivement et malheureusement acquis la conviction qu'ils n'en pensent pas moins.

Les messages mentaux que j'ai reçu à une certaine époque, et qui.... "commentaient" les décisions d'un de nos piliers, je parle ici d'Arc Rhona Penthésilée, se passaient de tout commentaire. Je n'ai jamais transmis ces messages, et ne le ferai pas. Mais je peux t'assurer qu'ils n'avaient rien de très respectueux.

Je me répète mais pourquoi pose tu de nouveau la question à l'envers ? Alors que nous ignorons forcément ce que pourra nous apporter un changement de politique, nous devrions au contraire pouvoir répondre à la question inverse. En quoi le fait de protéger d'avantage notre dernière ville, ses habitants, notre culture et nos marchandise serait un frein à la quête ?


 
Zatrian

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 19h41

 
L'hospitalité envers les allochtones est une question délicate, il est vrai.

Notre peuple a une longue tradition de portes ouvertes aux voyageurs de passage, mais l'hospitalité ne peut se définir que par les notions de confiance et de respect. Si une peuplade refuse de nous accueillir en son sein, que cela soit par méfiance ou par mépris, comment être certain de ses bonnes intentions lorsqu'elle passe nos murailles?

Il est plus que logique de refuser le gîte à un peuple ne respectant pas le notre.


 
Penthésilée

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 19h56

 
Je peux répondre à votre question sans détour, Arc'Rhona Yatagan : non seulement nos veilleuses peuvent être insultées sans problèmes, mais je l'ai été moi-même un nombre incalculable de fois. Et je vous passe le meilleur :

A Farnya, j'ai été prise pour cible par des armes à feu. Arc'Rhon Léonal a été attaqué aux transports nemens fraternels. A Farnya, il a été arrêté et fouillé. Devant Oriandre, Mraw'la a été insultée et frappée.

Je vais en rester là, je pense que vous avez compris...
Ces gens, qui nous ont agressés ou qui ont fait les poches de Tolbias, peuvent aller et venir chez nous sans le moindre soucis. Etonnez-vous après cela que nous passions pour des clowns à poils longs...

Arc'Rhona, vous êtes sévère avec ma pensée : je ne suis pas animée par un désir de fermeture, mais par un désir de réciprocité. Je suis désolée, je sais que je me répète, mais cette réciprocité est à la base d'une politique que je veux respectueuse d'une forme élémentaire de justice.

Oui, les confrères resteront à nos portes, parce qu'ils nous refusent toute entrée en leur fief. Il en sera de même des équilibriens. Mais les frères du Désordre, qui nous laissent entrer moyennant un contrôle total de nos faits et gestes, et une stricte interdiction de commercer leurs produits de haute technologie avec des artisans non-symbiosés, seront identiquement considérés et traités lorsqu'ils viendront chez nous. Nous ne devons pas devenir plus "royaliste que le roi", nous devons devenir lucides et surtout, justes dans notre façon de recevoir nos visiteurs.

J'ajoute qu'évidemment, au fur et à mesure que le temps passera, nous pourrons affiner notre comportement. Mais cela se fera de façon concertée et intelligente. Et, cerise sur le gâteau, cela nous donnera un levier politique que nous n'avons pas. Je vais vous donner un exemple précis qui devrait vous intéresser, Yatagan :

Vous recevez un ami marchand de l'Equilibrium. Il sait qu'il ne peut pas entrer à Jypska, tout simplement parce que vous ne pouvez pas mettre une patte à Syrinth. Vous commencez à négocier, et soudain, votre ami vous dit :

"Yatagan, depuis le temps qu'on se connait, nous avons établi des rapports de confiance : pourrais-tu intercéder en ma faveur ? J'aimerais vraiment visiter ta cité et découvrir la culture onirique des tiens"

Notez déjà que ce genre de dialogue serait nul et non avenu dans l'autre sens : aucun marchand équilibrien ne vous fera jamais entrer dans la Sainte, parce que l'interdit y est religieux et donc, irrévocable.
Je poursuis :

Si vous êtes convaincue que votre ami est sincère, vous pouvez alors contacter notre maire, ou moi-même, nos diplomates ou un Pilier de l'Ordre, et demander à ce que ledit ami puisse exceptionnellement arpenter notre cité. Et qu'arrivera-t-il ? Cela sera très certainement accordé. Pourquoi ? Parce que nous avons confiance en votre jugement, et que nous n'avons pas d'interdit de principe sur une visite, à la différence de l'Equilibrium ou de la Confrérie des Six. Il vous sera alors demandé de vous porter garante de la personne en question.

Voyez tout le bénéfice de l'opération :

- Vous avez un levier politique, un pouvoir, que vous n'aviez pas : faire entrer quelqu'un de précis qui normalement, devrait rester à nos portes. Ce pouvoir, votre interlocuteur ne l'aura pas.
- Vous êtes responsabilisée : en vous portant garante de cette personne, vous vous interdisez naturellement de faire entrer quelqu'un de louche ou d'incertain.
- Vous êtes considérée : avant, personne n'avait à vous demander votre avis sur tel ou tel visiteur. Après, ce sera différent : votre parole comptera.

Vous pouvez décliner cet exemple à toutes les domaines de nos activités : commerciales, artisanales, militaires, savantes, ésotériques, magiques...
Voilà ce que je voulais dire en parlant de "levier politique". C'est une retombée mécanique d'une politique de réciprocité.

Nous n'avons plus qu'une seule ville... l'Opale, notre dernier joyau. Dernier bastion de la Quête du Haut-Dôme.
Nous devons en prendre soin.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Morora

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 20h09

 
*** Pensée stupéfaite ***


Mraw'la à été frappée !? Je l'ignorai totalement ! Qui à donc osé !?

Je veux absolument connaitre le nom de cet individu !
Jamais elle n'aurai pu agresser qui que ce soit la première, c'est tout bonnement scandaleux !


 
Penthésilée

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 20h15

 
Je t'envoie une pensée à ce sujet, Morora. Pardonne-moi, mais je ne voudrais pas que ce sujet dévie trop de son thème de départ.

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