| Om'shir les amis.
Attention, c'est du lourd, du très lourd, accrochez-vous à vos oreilles, la judicatrice semble s'être sacrément confiée à un confrère qui se trouve être une bonne connaissance.
Il m'a donc confié ce qu'elle lui a rapporté, non elle ne parle pas des techniques secrètes de l'amour Nemen, ni des relations cachées de la cité-puits, plutôt... plutôt de tout le reste.
Je vous laisse découvrir le temps que j'arrive à saisir tous les mots et les assimiler.
"
Des Nemens
"Le peuple Nemen le sait. Les poussiéreux doivent l'apprendre ou le confirmer. Je le répète donc.
Nous sommes entrés en phases stationnaire.
Nous ne sommes plus que 12147 Nemens conscients.
Nous avons établi des rotations plus rapides afin d'assurer la continuité de nos activités extérieures & le ravitaillement.
La cité est parfaitement viable.
En clair, nous ne risquons rien à Ulmendya.
Nous nous efforçons de déterminer un protocole d'accès aux Vahandras en stase.
Celle qui est décédée n'a pas pour l'instant pu être contactée...
Notre civilisation n'est en aucun cas en train de choir.
Notre peuple a été mis en stase temporelle. Cela est un fait sans doute troublant pour vous, mais cela ne constitue pas pour nous un souci majeur d'ordre à détruire notre civilisation.
Les Nemens de la surface ne sont pas concernés, tous comme nous autres qui vivions dans les trois premiers étages.
La cité d'Ulmendya protège notre peuple, et notre peuple reviendra parmi nous une fois nos soucis actuels résolus."
De ce qui s'est passé à Arameth
"Ce qui s'est passé à Arameth est d'une gravité sans nom...
Je vais tenter de répondre à vos justes interrogations.
Le Tark'Nal a été détruit. Cela est certain.
Loïa est lui aussi en stase temporelle. C'est cette stase qui a provoqué par effet retour celle de notre peuple qu'il avait contaminé.
En réalité, la Vahandra qui vous a aidé a fait un choix difficile mais nécessaire : pour vaincre Loïa, elle devait le mettre en stase.
Et pour se faire, elle savait qu'elle condamnait au même sort tous les Nemens déjà infectés par le Mal - ce que vous nommez les effluves - qui rongeait Loïa.
Alors, Loïa est-il vaincu pour de bon ?
Non.
Si nous libérons notre peuple de sa stase, nous libérerons aussi Loïa.
Il nous faudra donc trouver un moyen de le sauver - ou de le détruire - avant de libérer notre peuple...
Le mystérieux inconnu qui est intervenu à Arameth nous est... familier autant qu'inconnu.
Nous avons perçu une présence depuis des siècles.
Une présence étrangère. Simplement... étrangère.
Nous ne savons ni où elle est, ni ce qu'elle est.
Nous en connaissons certaines manifestations, nous en supposons d'autres.
Nous ne vous en dirons pas plus, car ce sont ceux de notre peuple qui sont en stase qui en savaient plus.
Malheureusement, une grande partie de nos connaissances est enfouie dans Ulmendya avec notre peuple...
La Vahandra se remettra de son combat.
Elle seule saura quand revenir.
Pour ce qui est de sauver votre cité, ainsi que les autres, le souci est lié aux Effluves, donc aussi à Loïa et à nous.
Si nous résolvons un problème, les autres seront résolus de même..."
De Loïa et des races natives
"Loïa est toujours au même endroit, près de l'antique cité de Rastryghën.
Cette cité fut autrefois une splendeur, mais elle a été détruite voilà fort longtemps...
Le P'khenS'sarkh a établi une véritable forteresse dans le puits qui est resté là où se situait la cité.
Sur ses ruines enfouies, ses armées vivent et prospèrent.
En un certain sens, Rastryghën est l'Ulmendya des troupes du P'KhenS'sarkh.
C'est une cité imprenable, vous le savez déjà si certains d'entre vous ont eu la chance d'en pénétrer les premières défenses.
Nos troupes sont réduites, et nous ne pouvons pas, nous non plus, mener une action massive pour aller détruire Loïa là où il se trouve.
Pour les races natives, et les Vortex, nous avons des données contradictoires.
Ils se terrent dans les sous-sols.
Le roi n'a pas été revu.
Nous croyons que ce qui est advenu à la suite des évènements d'Arameth, la rupture de réalité consécutive à votre rituel, leur fait peur. Ou en tous cas, les inquiètent suffisamment pour qu'ils se soient réfugiés en sécurité.
Syfaria vit une phase assez paisible... car tous les peuples, rejetons compris, ont peur de ce qui est advenu."
Des mondes
"Pour ce qui est du Rêve.
Ce que vous nous dites confirme certaines de nos études.
Le Second Monde est réel.
Nous pensons depuis longtemps, en termes simples, que trois réalités coexistent.
Ce que les Neldas nomment le Monde du mensonge : Syfaria.
Le second Monde.
Ce qui se trouve au delà de la mort...
Nous pensons que ces trois pans de réalité sont liés.
Et ce qu'a fait Flymeur, cette bulle de réalité à la jonction de deux de ces réalités, en est une preuve suffisante pour que nous ayons accepté cette structure.
Chacune de ces réalités a ses règles. Ses imbrications. Ses conséquences.
Et... ses habitants.
Le second Monde n'échappe pas, pour nous, à cette règle.
Ce qu'a rencontré votre Gardienne des Préceptes est donc sans nul doute l'un de ces habitants.
Nous n'avons pas accès au Second Monde.
Ni à ce qui se trouve au delà de la mort. Car bien que notre longévité soit infinie, lorsque nous mourrons nous n'en revenons pas.
Nous ne connaissons donc rien de concret sur tout cela.
Vos peuples y ont accès... et les informations recueillies depuis six siècles nous ont permis de commencer à voir le schéma global.
Tout est lié. Relié.
Entre ces trois pans de réalité existe ce que nous nommons parfois l'interstice.
L'entre-monde.
Certains d'entre vous y ont eu aussi accès.
Les âmes défuntes des anciens ennemis des Eduens y résident... entre autre chose.
Nous considérons que le second monde ne subit aucune altération temporelle.
Il est donc probable que votre Rêvante ait perçu une portion de temps et d'espace cloisonnée.
Ce que vous décrivez correspond à une guerre vécue.
Mais pas par les Nemens. Pas sur ce Monde.
Par nos ancêtres. Les Eduens.
Et en un monde qui est au delà de nos trois réalités...""
Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.
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